Le jardin maraîcher pour une alimentation en qualité et quantité
Au Sahel,
le maraîchage est une activité récente dans les villages soutenus par LACIM.
Avant son introduction, le travail de la terre était au point mort pendant la
longue saison sèche, de septembre à juin.
Afin d’économiser les réserves de nourriture et trouver de nouveaux revenus
pour le village, les hommes étaient contraints à l’exode saisonnier.
Au Sahel, LACIM contribue largement au projet de maraîchage qui concerne surtout les femmes.
Il nécessite un grand espace divisé en parcelles et plusieurs puits pour l’arrosage.
LACIM fournit les graines et les jeunes plants pour les cultures, le grillage de
protection de l’espace, le ciment pour buser les puits.
Les microcrédits servent à l’achat d’outils de jardinage au début de l’activité.
Les femmes reçoivent une formation centrée sur la production de légumes :
oignons, tomates, choux, carottes, piments…et sur des notions de gestion.
La production de compost contribue à la réussite de l’entreprise.
L’activité apporte une augmentation conséquente en quantité et qualité de la
nourriture et elle contribue au développement du niveau de vie des
villageois.
En Haïti, les villageois pratiquent
largement le maraîchage et fabriquent du
compost.
La banque de céréales, une assurance contre la faim
Au Sahel, les paysans rangent leur production de céréales dans des greniers à
mil au village ou en dehors du village.
Ils sont remplis au moment de la récolte en octobre, novembre, décembre
selon les céréales.
Les stocks doivent en principe nourrir la famille jusqu’à la récolte suivante.
Mais en cas d’aléas climatiques ou d’invasion de criquets ou d’oiseaux
granivores, le village n’assure plus son autosuffisance alimentaire.
Action LACIM
LACIM achète pour le village un stock de céréales quand les prix sont les plus
bas en décembre ou janvier.
Il est mis à disposition des villageois en période de soudure, en juin ou juillet
quand certains greniers risquent d’être vides. C’est la période où les hommes
sont de retour, il faut préparer les champs pour la nouvelle récolte, la
nourriture doit être plus abondante.
Après la moisson, les bénéficiaires remboursent en nature la quantité
empruntée augmentée de 20% pour accroître progressivement le stock et
compenser les pertes.
La construction d’un local capable d’assurer une bonne conservation des
céréales est à la charge du village.
Des moyens pour développer l’économie locale
Les microcrédits
Dans les premières années, en Inde et au Sahel, LACIM répondait à la très
grande pauvreté par des actions d’assistanat : fourniture de nourriture,
vêtements, traitements médicaux…
Très vite la nécessité s’est imposée d’apporter aux populations soutenues des
moyens de subvenir à leurs propres besoins : achat d’outils, de semences…
Puis en Inde, des projets collectifs générateurs de revenus apparaissent dans
les villages : fermes laitières, briquèteries…Les habitants se partageant les
revenus.
Le microcrédit qui commence au Bangladesh se répand rapidement au Sud.
Il s’adresse aux populations pauvres qui n’ont pas de compte en banque et ne peuvent emprunter beaucoup.
Les prêts sont attribués surtout aux femmes car elles sont reconnues fiables
pour le remboursement.
LACIM attribue des microcrédits au Sahel, en Inde et en Haïti.
Ils sont utilisés pour des activités génératrices de revenus : achat de matériel
pour la fabrication d’objets artisanaux, achat de semences pour des produits agricoles destinés à la vente, achat d’outils de jardinage pour le maraîchage,
achat de chèvres, moutons, épicerie de gros pour la vente dans la rue…
Les revenus apportent plus de visibilité dans la gestion de la vie familiale. Ils
servent à payer les frais médicaux, scolaires…
Les femmes apprécient les microcrédits qui leur donnent de l’indépendance
financière et une nouvelle place dans la société rurale.
C’est un outil majeur pour le développement des villages.
Les moulins à Mil
Au Sahel, les femmes aidées de leurs filles, passent plusieurs heures par jour à
piler le grain dans un mortier avec un pilon.
Action LACIM
Au Sahel, à la demande des femmes, LACIM finance des moulins ainsi que la
formation du meunier ou de la meunière.
Le village participe financièrement et physiquement à la construction du
bâtiment qui protégera le moulin.
Un comité de gestion est créé pour décider du prix de la mouture. Il tient compte du salaire du meunier, du prix du gasoil, des pièces de rechange ainsi que du remplacement de la machine au bout de quelques années.
Le temps de travail gagné par les femmes peut être consacré à l’alphabétisation ou au maraîchage.
L’intérêt du moulin est indiscutable.
Cette opération consiste à transformer le grain en
farine pour l’alimentation de la famille. C’est un travail
très fatigant.